gemmage photographique, application par un résinier d’une série de plaques photographiques sur grands pins maritimes, 2022.  

Le secret de l’aubier (série), impressions numériques montées sur plexiglass, résine de pins maritimes, pots traditionnels de gemmage en céramique, attaches en zinc et divers fragments végétaux, minéraux et animaux, 2022.

Le secret de l’aubier – sombrero,  chapeau de paille mexicain,  attache en zinc, résine de pins maritimes et divers fragments végétaux, minéraux et animaux, 2022.

Le secret de l’aubier (série), impressions numériques montée sur plexiglass, résine de pins maritimes, pots traditionnels de gemmage en céramique, attaches en zinc et divers fragments végétaux, minéraux et animaux, 2022.

Le secret de l’aubier – bottes,  chaussures de randonnée, résine de pins maritimes et divers fragments végétaux, minéraux et animaux, 2022.

Le secret de l’aubier – Laguiole, couteau Laguiole Arbalète – série G. David avec son étui en cuir, attache en zinc, résine de pins maritimes et divers fragments végétaux, minéraux et animaux, 2022.

Dis-moi quel arbre te hante et je te dirai qui tu es, livre, résine de pins maritimes et divers fragments végétaux, minéraux et animaux, 2022.
Être Arbre de Roger-Yves Roche et Max Barboni, Créaphis éditions, 2011.

(Français) LE SECRET DE L’AUBIER

Invité par la Maison de la Photographie des Landes, Patrick Beaulieu a développé un travail photographique découlant d’une série d’excursions effectuées au coeur de la forêt landaise; plus grande forêt artificielle d’Europe occidentale. Il s’est intéressé à la tradition de la récolte de résine de conifères, le gemmage, active jusqu’à la fin du XXème siècle dans cette forêt essentiellement constituée de pins maritimes [1]. Avec la collaboration d’un cueilleur de résine (résinier) et d’allié.e.s défenseur.e.s de la forêt, une série d’images sur plaques ont été apposées contre des pins maritimes centenaires en s’inspirant de la technique ancienne d’extraction de résine. Quelques segments de l’aubier sous l’écorce furent dégagés (révélés) par l’emploie d’outils et d’accessoires traditionnels afin que puisse s’écouler la résine de pin sur un ensemble de plaques photographiques. Sur les surfaces de ces images se déposèrent une variation de dégoulinures résineuses ainsi que divers fragments végétaux, minéraux et animaux dans un processus de «gemmage photographique» de plusieurs semaines. Le corpus qui en découle a été rassemblé dans le cadre de l’exposition « Changer n’est pas trahir » présentée conjointement avec l’artiste Anne-Cécile Paredes à la Maison de la Photographie des Landes (17 septembre au 15 octobre 2022).

Pendant sa résidence à Labouheyre, Patrick Beaulieu s’intéresse au gemmage. Sur les traces des anciens, il a rencontré de nombreuses personnes pour l’accompagner dans sa découverte et son projet. Il interroge le procédé photographique en même temps qu’il se penche sur celui du gemmage. Ces deux techniques n’ont a priori rien à voir l’une avec l’autre, si ce n’est d’être innovante sur le territoire au temps de Félix Arnaudin [2] . Félix se sert de la photo à une période où celle-ci vient d’être inventée, il en comprend les rouages et se perfectionne pour documenter son paysage, son histoire, avant que les pins et le gemmage ne prennent le dessus. La plaque photographique de Patrick est contemporaine et propose un regard sur les Landes actuelles, qui découle d’une série d’excursions effectuées essentiellement en forêt mais aussi sur le littoral landais. Cette série d’images a servi de support et s’est transformée, dans un processus exploratoire de «gemmage photographique», en oeuvres plastiques. Tel un produit de révélation, l’arbre vient donner de la matière et du volume aux images, les recouvrir, les métamorphoser, formant des images uniques. (…) Le corpus mélange les genres et semble nous plonger dans l’évocation d’un futur encore abstrait, mais dans lequel nous percevons encore les traces du passé et du présent. Se greffent au corpus photographique quelques objets et accessoires personnels de l’artiste employés lors de ses excursions en forêt landaises (chapeau, bottes de randonnée, hamac…) et transfigurés par l’essence (résine) des grands pins maritimes rencontrés.

– Extrait du texte de présentation de l’exposition de Lydie Palaric, directrice artistique de la Maison de la Photographie des Landes.


[1] « Le gemmage vise à récolter l’oléorésine sur un pin vivant (en France principalement Pinus pinaster, le pin maritime). L’oléorésine mêlée d’eau, provenant principalement des pluies, et d’impuretés solides, prend alors le nom de « gemme ». La gemme, après clarification, porte le nom de térébenthine.»
– Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gemmage

[2] Simon Arnaudin, dit Félix Arnaudin, né le 30 mai 1844 à Labouheyre (Landes) et mort le 6 décembre 1921 dans la même ville, est un dialectologue, ethnographe, poète et photographe français spécialiste de la Haute-Lande. (…) Son travail porte sur le recueil de proverbes, contes et chants en gascon, sur la photographie de paysages, habitats, bergers et paysans landais. Il consacre ainsi sa vie à sauver cet héritage de l’oubli. La maison dans laquelle il mourut est devenue la Maison de la photographie des Landes, lieu d’expositions photographiques géré par la commune de Labouheyre.
– Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9lix_Arnaudin

LE SECRET DE L’AUBIER
Un projet de PATRICK BEAULIEU

gemmage photographique:
YVES DUNOGUEZ, MICHEL CLAVERIE ET GERMAIN GASCHET
design et fabrication du mobilier de l’exposition:
GERMAIN GASCHET
impressions numériques sur plexiglass et documentation photographique:
BENOIT CARY
collaboration artistique:
LYDIE PALARIC, STÉPHANE CUZIN, BENOIT CARY, GERMAIN GASCHET, RICHARD ARNAUDIN, YVES DUNOGUEZ ET TONY RAMOS
collaboration:
ÉCOMUSÉE DE MARQUÈZE, ASSOCIATION L’OUVRE BOÎTE, FABRIQUE POLA, MÉDIATHÈQUE DE LABOUHEYRE ET GALERIE ART MUR